Je me nourris de ses fragiles nuages.
Mes pas se rappellent une comptine.
Je suis venu pour elle, rien que pour elle.

Elle le sait puisqu’elle déguste  
le chemin de ses eaux  
blotties au creux  
d’une arène sans valise.

Le temps que je l’embrasse,  
elle déchire la couronne  
des amants vierges.

Elle renverse les sardines
sans raison, au plus près du plancher
que seul un taureau
à vélo apaise.
L’enfant l’apporte
dans l’embrasure de la plage.

Un château, une promesse,  
a truqué la saison.
J’arrive à la prochaine nouvelle.
J’achète une marée rôtie,
près du poulet couché
sur un galet.

Elle m’a laissé sauvage,
mouché, vissé.

Je me souviens de ses fragiles nuages.
Je ferme le chemin glacé.
Ses pas lèchent la terrasse.
La marée recule,  
obéissante, fidèle  
aux courtes injonctions  
de la lune.

Soudain, elle grandira.

Poème à contrainte: Qu'il suffise de savoir ceci: pratiquement tous les mots de deux syllabes ont été pêchés dans J'arrive à la mer de Karel Logist.


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