22 8 20
C'est tout en lenteur que le soleil s'éclipse un peu plus, un peu plus tôt vers le printemps austral. Premier jour où l'atmosphère du jardin parait tendre vers son automne. La profondeur des ombres peut-être, le tranché de leur ombre dans une lumière qui tient à impressionner l'oeil. Elle n'a pas dit son dernier mot. Du coup, en terrasse, le corps se range à l'impression visuelle & enfile un pull par dessus le polo !
23 08 20
À tant éroder les rainures que tracent nos pas apparaissent des chemins de traverse le long desquels d'autres sensations s'assemblent. Elles sont disposées à faire éclore de plantureux vécus: il suffit de les cueillir à pleines branches.
Nos fastes gestuelles arrogent au corps tant de privilèges secrets tapis dans les tréfonds de ses grottes intestines. D'impétueuses élégances formalisent nos enrochements. S'agrippe ainsi l'automne corporel à la munificence de tant d'orées frôlées d'un battement ailé imaginaire, surplantant la luxuriance d'une vie à l'inspiration profonde, adéquate à l'instant même où une tendre bourrasque balaie les mollets nus d'un frisson bienséant, si propice à assouvir la vie vécue en ce paisible quasi-sommet de colline, dormoir si peuple pourtant.
En cet arpent luxuriant s'écoulent ainsi & la vie & l'énergie universelle en soi, par devers soi, à l'entour de soi, à travers les méandres éprouvés d'une corporalité de mieux en mieux comprise & vécue de l'intérieur. Les sangles qui nous arriment à la terre nourricière sont fermes & assistent par leur bienveillante fermeté l'assurance attentive qu'offre une prudence vigilante à conduire le corps loin de ses origines, en quête d'un épanouissement indéfini en sa durée, intense en son épanchement discret. Surtout, discret.
Le rayonnement de quelque pépite intérieure est offert aux quelques personnes qui s'en approchent d'un coeur pur. Ces cordées duelles & passagères, pour épisodiques qu'elles soient, sont marquantes pour chacun. Il s'arrime tant de prégnances opportunes qu'elles rayonnement d'elles-mêmes, sans qu'il soit nécessaire d'y prendre garde ou d'en préserver le débit variable, tant leurs flux, sous leurs atours enfouis, sont sans tarissement craint — les seuls qui se puissent prévoir ! —. La courbure de l'orbe qui nous héberge nous initie à la conduite de nos vies intérieures. Si nous y consentons.