Une brume exhaustive
nappe les vallées
d’une densité cotonneuse.
Elle épure les montagnes
en les isolant
d’une collerette caressante.
L’image calme l’oeil,
invite l’âme qui l’héberge
au voyage intérieur,
tendu vers la sérénité.
La pudeur des nuages,
alanguis à même
les flancs montagneux,
protège de la vie grouillante
des vallées.
L’oeil frôle les cimes du regard,
s’éloigne, opère un va-et-vient
entre les deux zones.
prendre le temps de se laisser porter
par l’eau du lac.
Allongé sur le dos,
la tête paressant sur leur cime,
les orteils balayant l’espace
à la recherche d’un appui
sur les contreforts.

Une fois l’équilibre atteint,
les paupières closes
s’imprègneront plus sûrement
des monts et des vaux.
Retrait. Douceur.
Caresse de la brise fine
sur la peau offerte.
Charme de la lumière tamisée.
Paradoxe des mots
s’adossant à la peinture
pour suggérer
la sensation,
l’imprégnation,
la fluidité de l’âme.
Point de fuite.
L’atteindre est une respiration aussi,
Pacifiée, langoureuse, régénérante.
Chacun y donne sa propre suite.
OU PAS !

(sur Mi Fou, (1051-1107)
Montagnes et pins dans la brume au printemps
1100 ( ?) Rouleau vertical, détail
Encre et couleur sur papier 35 x44 cm
Formose, Musée du Palais, proposé par Karel Logist)


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