Nous qui sommes nés
bien après ces brouillards…
il nous reste les traces
constatant le passage
d’une langue à l’autre.
Elles sont presque devenues
invisibles dans l’étymon
de chaque mot en usage.
Ils sont des fils tendus
entre les langues,
les époques, les ères.
Y porter meilleure attention
éclaire souvent le visage;
il ressent
la tension sur le fil,
une ritualisation,
un souffle.
Nos aubes renaissantes
formeront leurs rivages.
Ces temps de retraite
sont utiles au vaquer à soi,
à la fois roue libre et concentré.
Être désormais autocentré,
autonome,
centré en soi
rend la présence d’autrui
bienvenue
si elle est choisie !
Ce temps écoulé
n’a pas de dimension.
Les activités s’enchaînent
en s’effleurant.