Aphorismes de Jules Renard, en forme d’acrostiche sur le Premier; extrait des Pensées de Jules Renard, éditions Cherche-Midi. Pas un mot de moi dans cet acrostiche. Juste la sélection des aphorismes et la mise en ordre.

On écrit toujours ses livres trop tôt.   
Ne jamais rien faire comme les autres en art.

Et ces longues journées où l’on écrirait un livre tout entier.
Châtaigne Châtaigne Châtaigne Châtaigne, ce hérisson des fruits.
[l’a]Rc de Triomphe du paysan, l’arc en ciel.
Il y a de bons écrivains et les grands. Soyons les bons.     
Très jeune, on a de l’originalité, mais pas de talent.

Tandis que les nouveaux admirateurs nous lisent, les anciens nous oublient.
On peut être poète avec des cheveux courts.
Un pédant est un homme qui digère mal intellectuellement.
Jules Renard, ce Maupassant de poche.
On peut être un poète et payer son loyer.
Un poète, parfois, peut écrire en français.
Rien n’est éternel, même la reconnaissance.
Style trop serré, le lecteur suffoque.

Sur la nature fine un soleil tendre luit.
En morale, faire comme tout le monde.
Si vieux, qu’il ne sort de sa bouche que des mots qui ont l’air historique.

La clarté est la politesse des hommes de lettres.
Il écrit à vol d’oiseau.
Voilà un bouillon qui n’a pas froid aux yeux.
[la p]Rose doit être un vers qui ne va pas à la ligne.
Ecrire, c’est une façon de parler sans être interrompu.
[un]Style gras et glissant, comme le pavé de Paris par un temps brumeux.

Tout le jour, le bois retient un peu de nuit avec ses branches.
[le]Rêve, c’est un luxe de la pensée.
Orage. Un ciel de fin de bataille.
Pour que le chef d’œuvre vienne à vous, au moins faites-lui un signe.

[il y a]Toujours un peu de vide dans les amitiés les plus pleines, comme les œufs.
[h]Omme de peu de lettres.
Tout est beau. Il faut parler d’un cochon comme d’une fleur.


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