Ça commence bêtement. La commande banale d'un chapelain tâcheron qui veut épater son archidiacre. Le maître-verrier est sommé d'inventer une couleur qui serait la quintessence de la nef cistercienne. Le bâtiment est haut déjà. Ça continue dans la lumière mon histoire. Il s'y prend ainsi : il installe son banc et son établi à l'endroit du vitrail à créer. Il avait amené les teintes de son fonds. Il attend le solstice du printemps. Le maître-verrier avait étudié l'art celte des chambres funéraires éclairées deux fois l'an par le rayon traçant le sens de l'évènement. Cela persiste dès le matin : il est là avant l'aube. Et il trace tous les rayons, prend toutes les fuites de la lumière qu'il habille de ses verres multicolores. Cela résiste jusqu'à la vesprée pour trouver le mélange exact de la vespérose. Il n'y arrive qu'avec les verres teintés ramenés de l'Orient. Le don qu'il fit au chapelain éclaire la chapelle en son centre opposé. La vespérose perdure et signe la celtitude byzancienne du maître-verrier.


Recherche

Statistiques

  • Membres 4
  • Articles 3613
  • Compteur de clics 9541438