Parfois, comme maintenant, quelque chose tourne en rond sans se concrétiser; pourtant, persister est une manière de le saisir au bond, s’il advient. Il n’advient pas chaque fois. Loin s'en faut. Triturer, parcourir les possibles, entamer le dialogue avec soi…
Cette « procédure » tendrait à prouver que rien n’est délibéré, vraiment volontaire. Que l’affleurement de phrases formées, de mots appariés tient davantage au bouillonnement d’une rivière intérieure qu’à un quelconque intellect en marche.
Il s’agit de cueillir au bon moment ces émergences bouillonnées au creux de soi pour les mettre à sécher sur du papier et après leur faire prendre forme plus ésotérique encore, de suites binaires de 0 et de 1.
Comme on parle mal d’inspiration poétique: il s’agit davantage d’une expiration que d’une inspiration. C’est probablement bien plus sur l’expiration que vient le sens. C’est elle qui emmène vers l’extérieur les productions de la source.
Le Grand Robert vient au secours, comme souvent: Inspiration (Après 1550, Montaigne). Souffle* créateur qui anime les écrivains, les artistes, les chercheurs…  & Souffle: Mouvement de l'air qu'une personne produit en expirant avec une certaine force.
Cette très amusante confusion apparaît à la lumière d'une double pratique: tantrique & pow-étique. Sa naissance au plus près de la langue, qui l'a figée, m’amuse. Chacun se choisit une joie et s'y tient quelque temps...


Sur le souffle poétique (chez P. Jaccottet,), Jean-Michel Maulpoix a de belles pages sur son blog. Elles valent probablement votre attention.

 


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