Se retrouver
à peser sur la nuit
à écrire des envies
pour qu’elles cessent
de tourner sans intention.
Les fixer, tasse fumante !
Jalonner les stations
sans urgence.
La plume suit la pensée
dans sa formation.
Laisser apparaître
du sens,
des sensations,
du sentiment,
du vécu.
Vivre
des minutes rédemptrices.
Relancer l’énergie
instinctive.
Conserver la mémoire
des chaleurs vraies.
Garder la direction
sans la connaître,
sans autre destination
que la non-essence,
une fin en soi
qui suffit
à la relance
toujours dirigée
dans la voie étroite
et lumineuse
qui nous parcourt.
S’en écarter
le moins possible
pour éviter
la nuit noire
des errances
sans fin.