Premier sonnet
Avoir beaucoup annoté de joies lues, joui
de mots qui s'emboitent et apaisent le chemin.
Avoir touché de deux ou trois mots l’indicible.
Écrire sans parader sur un rythme intérieur.
Avoir habillé d'une élégance propre à soi
une langue à l'évoque; avoir écrit appelle
l'écrire & prédispose à cette plénitude
d'avoir tant câliné la beauté d'un matin.
Écrire, un processus d'occasions rencontrées,
pour y repousser les limites loin de soi.
S'y entendre, avoir tendu une vibration par-
dessus le vide qui me sépare de nulle part,
sans le combler. Une écriture à l'écoute
des recoins d'un monde à l'épure, comme sur la vague...