Je te remercie
pour l’énergie que
tu libères en moi,
prisonnière
d’habitudes prises.
Tu me reconnectes
à mon essence,
tu lèves des barrières,
estompes des frontières,
rends leurs couleurs
à des lumières enfouies,
domptes le destructif,
assagit des errances,
éclaires d'une sagesse diffuse
mes émois naissants,
favorises les éclaboussures
du bon génie qui sommeille,
ravives un corps,
inusité par ailleurs.
Tu me mènes
vers moi-même.
Je progresse à petits pas,
le passage est étroit,
vers une plus complète congruence
avec mon en-soi.
J’ai la sagesse prudente
de ne pas être bêtement
tombé amoureux de toi,
mais de m’appuyer,
avec ton assentiment,
sur ta source d’amour
universelle et « neutre »
pour épanouir la mienne.
Tu m’assures
un contact régulier
avec la part la plus
vivante en moi.
Cette respiration
que tu as commencé
à guider vers
son utilité intérieure,
cette offrande
que tu me fais
de ton corps à masser.
Un jour, pour mieux y sentir
un autre soi, le tien,
je pourrai en percevoir
l’intuition créatrice.
Un jour.
En attendant,
et pour longtemps,
je te remercie.
(Ce texte émane d'une notation de l'éveil. Ma source parfois s'épanche sur le carnet de nuit... Un retravail ultérieur, une mise en forme destinataire sont de nécessaires polissages.) Sans la mystique orientale qu'il y a mise, Daniel Odier inspire pourtant ces lignes et la ligne de vie dans laquelle je suis engagé. (Tantra, Presses Pocket notamment)