Passantes,
Écoutez le vent. Voyez comme
il élargit l’horizon insaisissable.
Ployez sous les caresses du sable des déserts.
Il déshérite pourtant leurs terres.
Frémissez sous la pluie,
dans ce vêtement uniformément trop fin.
Repaissez-vous de l’élégance diaphane
des couleurs de votre âme.
Passantes inabordées,
livrez votre image
aux indifférences de passage.
L’oeil saisit au vol
vos humeurs coquines.
La mode printanière
suit le déhanché,
dévoile nombril et fossettes dorsales,
malgré vous, par la volonté des faiseurs de mode.
Parsemez d’éclats les parfums irréels.
Vous suivre, l’innocence d’un instant,
belles inconnues, qui le resterez,
Vous suivre simplement un escalator
pour m’imprégner de votre parfum,
savant mélange, alchimie de vos peaux.
Passantes inabordables,
formez mes errances
sur le parcours chahuté
de mes errements.
04 02 10