Ce môme ment à tout moment.
Sa maman, c’est mentalement.
Elle y songe tout le temps,  
au mensonge.
Plus ambiguë encore.
Il traine sur cette famille  
l’équivoque de grandeurs  
piétinées sous d’autres latitudes.

Elle, une trainée, non !
C’est juste qu’à tout instant
Il musarde autour d’elle
le douteux, l’incertain,
l’énigmatique.

Ce môme ment à tout moment.
Sa maman, Sibylline, c’est mentalement.

Ils sont pas catholiques.

Déjà, y a pas d’père, alors hein…
C’est malsain.
Il y stagne des odeurs de gynécée.
Car la mère-grand et la tante
rôdent à toute heure.  
De jour, passe encore,  
mais la nuit….

Et puis ce gosse élevé par des femmes,
Vous n’trouvez pas qu’il y lambine  
Comme une odeur de soufre, vous !
Avec tout ce qu’on raconte  
sur les arcs-en-ciel…  
et la déformation des gosses  
élevés par un seul genre.

- Ah bon, vous croyez ?

Ce môme ment à tout moment.
Sibylline, c’est mentalement.

(source de l’image : http://www.alterheros.com)

Ce texte résulte d'une consigne d'atelier suggérée par Karel Logist: Suivre consciemment les méandres de trois champs synonymiques. Vous prenez un nom commun, un verbe et un adjectif (qui pourraient être mis dans le titre du poème…), vous y joignez 3 ou 4 synonymes de chaque mot… Les trois mots: moment, ambigu et trainer.
Pour lever toute ambiguïté, je ne suis pas d'accord avec le texte qui sous-entend qu'une famille = un père et une mère... Dénoncer en reformulant par le mensonge...


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