Hier, il a commencé par créer le ciel bleu, d'une forme bizarre mais assurée. Aujourd'hui, il termine « une rue de Collioure », tout droit sortie de son imagination. Tabouret à dossier, siège haut perché, un chevalet à l'ancienne. Vers 18h30, avec ses collègues, il replie bagage, comme si les déambulateurs du soir n'étaient point proie consentante. C'est comme s'ils visaient tous les touristes d'un jour. Les risques de vol et le repas du soir, aussi. En prime, cela dégage la vue! Le lendemain, un autre peintre, celui du deuxième platane, installe ses peintures encadrées sur les chevalets est avec une scénographie digne d'un film muet: le temps de la sortir de sa carriole sur roues, il contourne le chevalet avec emphase (la tête haute, un peu fat) en tenant la peinture contre son coeur. Il regarde si quelqu'un l'observe, et puis la retourne, en offrande presque. Il vient de se calmer. 2008