Dôme vénusien
de mars
embrigadé dans
ces jeux de lumière,
bondissant de surprises
en cachotteries

La cheminée éructe une fumée
toute enluminée,
reflets fugitifs

dispersion
entre blancs
et gris lumière

Elle se détache
sur un ciel fantasque

Bleu primesautier
vivace et lavé
de tout soupçon cachottier

Du fond de son
décor bleu
palette vive et sombre

Le soleil viole
pignons et façades
d’un faisceau si vif
qu’ils s’en émeuvent

18h03
Il se fera
des couleurs
d’apocalypse

Le soleil défonce
le soir
d’une énormité saisonnière

Les ombres détachent
Les ombres tracent
des regards
frisant l’arc-en-ciel
avant l’entrée en gare

La lumière se fourbit
d’éclats rétrogrades
éperdus de fraîcheur

18h12

Sortie de gare,
l’arc-en-ciel s’actualise
et tient bon
de longs instants
d'éternité attendrie

Puis rapetisse
prend
tessiture diffuse
se dissout au sein
du nuage proche

 

Halo d’irréel

Stupeur joyeuse
des bords de nuées
mis en valeur
par d’éphémères jeux
de ces feux

Le soleil finira
par dissoudre l’horizon
d’un crépitement douillet
qui ravira la nuit
tapie là.

Elle en sourira
pour elle toute seule
du fond de sa noirceur
indécise et rebelle


Comme intouchable

 

L’arc-en-ciel
fait la course
au train,
suit le regard
posé sur lui
(je semble être le seul
à m’en émerveiller
dans le wagon visible)

Il persistera
plusieurs minutes
de roses en
lumières tranchées

Ce crépuscule
solennel
s'épaissit en texte
pendant le trajet

Morceaux éclatés
à l’endroit où il échoit
sur l’horizon muet

Admiration

Sourire béat

Camaïeux rosés
réverbèrent au loin
une blancheur
moins tranchée

L’autoroute s’énerve
de trajectoires photoniques

L’œil seul
portera mémoire
d’impressions
magiciennes

 

 

 


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