Le train surplombe la ville
Talus d’approches,
les collines s’éloignent
offrant au regard son lacis
de rues alignées de batisses
agrippées à la pente.

Ces fines fentes bleues, bornes visibles
au-dessus de nos têtes passagères.
Mobilités parallèles: voies ferrées, voies rapides.

Éoliennes à l’arrêt, têtes en pagaille.
Sur l’autre voie, le TGV file vers Liège:
affleurent les contrastes de vitesses.

Cette porosité lumineuse
attise une attention admirative
face à la contingence moutonneuse.
La couverture se replie
à l’approche de la cité médiévale.

Le soleil s’immisce entre chaine & trame
du voile plus amplement bleuté.

Pauses vertueuses
que le corps prend
sont ressources bienvenues.

L'énergie est pensive.

La fatigue me tait un peu:
l'écouter, ce savoir sûr,
ne tarit pas l'élan vital,
elle le distille.

L’arbre est une ambition qui
prend le temps de s’accomplir.
Chaque essence définit
la durée de sa maturation.
Il acquiert un port de tête
& une élancée qui le caractérisent
face à ses dissemblables.

Il fait un grand bleu temps.

La ville est belle dans sa robe de soleil.

Elle a pris le temps
d’enrouler quelques joyaux
autour du tram 93.

La vie est une bonté imposée.


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