La planéité du quai
renvoie à la rondeur du train.
Le tunnel avale l’un,
épouse la forme de l’autre.
Le pont se tend entre deux rives,
deux falaises, deux versants.
Les rails sont le lien.
La page sous-entend le livre.
Elle le range s’il a de la chance,
à sa place dans la bibliothèque.
L’ombre s’étend fermement
vers l’intérieur.
Elle surprend cette forme de passage
qui s’émeut presque de cette bousculade.
La fête sous-entend définition
fort éloignée des blonds breuvages
qui enfièvrent leurs tempes.
Ma soif alanguit les rivages,
s’étanche, léchée par le ressac,
à l’horizon, cette limite illusoire.
J’entends le ronronnement de la mer.
Chaque heure du jour a le sien.
Le vent pourfend parfois
sa petite musique répétitive.
J’attends un nirvana.
J’ai soif de mer.
Je sais déjà l’illusoire froideur
de ses sables blonds.
Ce vent met rivages en fête,
à l’ombre de digues éphémères
sans abri pour les bibliothèques.
Elles fuiront en train
ces damnés rivages.