Je pars à sa rencontre.
Serein, j'avance.
Le paysage s'ouvre à moi.
Il se resserrera à l'heure dite.
Chaque forme y trouve
son épure.
J'affronte l'envers,
l'élancement,
le blanc et l'ombre.
Je laisse venir à moi le ciel,
les voies.
Je me saisis
des points sombres
mais lumineux en nombre.
C'est un comble.
D'un pas tranquille
je suis le versant.
Je nage dans sa lumière.
J'attends, délicieux,
le premier orage.
Même les gosses
y deviennent sages.
Dans cette femme alanguie,
chaque session
est un onguent visuel.
Merci Santiago.
Clic-clac.
Elle arrive. Elle est là.
Dans la foule,
personne n'a encore pris
ses marques.
Elle arrive. Elle est là.
Elle va, nez en l'air,
vers ce qu'elle croit
être moi.
Elle arrive. Elle est là.
Je cherche sa couleur,
puis son sourire
si tendre si tendre.
Voici son odeur.
Elle arrive. Elle est là.
L'étendue de l'attente
s'est démultipliée
dans la beauté
de cette majesté-là.