Le corps conserve  
en sa mémoire  
l’instant précis  
où le frisson  
en a pris possession:

l’ampleur du soubresaut  
non contrôlé,  
l’expression vibratoire  
de l’assiègement
par le froid né
de l’intérieur.

Le corps résiste ensuite,  
appelle la double enveloppe  
coton-laine
et fait mijoter un intrus  
qui ne doit pas aimer cela !

Cette libre expression de la lutte,  
contre un envahisseur silencieux,  
si commun en cette saison, est
remarquable à observer en soi,  
dans la quiétude d’une soirée  
toute à sa ressource.

La couveuse, le meilleur endroit où se tenir,  
y laisse s’exprimer l’enrhumé de service !


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