Ballet presque décontenancé,  
contigu, voire contingent,
de branches élégantes
animées par des vents constants,
sans émotion apparente.

Le squelette transparaît  
sous la robe vaporeuse.

Une feuillaison têtue  
s’évertue au maintien  
d’une ombre moins invincible.

L’éveil s’installe dans la houle visuelle  
de ces bras vivifiés par le souffle d’Éole.

S’approuve un regain enfoui  
dans les entrailles caverneuses.

L’éveil s’empare du corps  
au plaisir sémaphore  
d’un tintement inédit.

Le bleu de la nuit se colore d’aube grisâtre  
à l’approche pigmentée de l’astre tangent.

La plume s’ébroue à la précision.

L’œil expose la netteté acquise  
du contrejour.

Trouées blanchies:
couverture épaisse,
entaillée de saveurs lumineuses.

Chaque jour possible,  
assister à la parure de l’aube:
cette toilette furtive,
une essence reconquise.

Le corps la fait sienne.

La magie spontanée  
s’éteint en petit feu:
le tapis de feuilles
abandonne l’indistinct.

S’accomplir à la verticale de la joie.


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