Le soleil parfume l’air
d’un toucher diaphane.
Il ameublit la terre
d’une fixité tendre.
La langue y goûte
presque une présence
qu’un fromage poivré
rend bien au palais.
Former au creux du flux
un îlot qui y flotte,
baigné d’une chaleur
qu’un polar consent
à magasiner
au profit du soi.
Sans urgence
avec constance
rejoindre le solaire
tant qu’il s’étend
sur ce côté de la terre.
Il arase les haies.
Son parcours plus bas
confirme la saison.
Seule la température
qu’il fait régner
est due à nos vices
égoïstes.
Cette fidélité au bonheur d’être
préserve à ces instants
le parfum délicieux
des rivages aboutis.
L’humidité monte de la terre
à mesure que l’angle solaire
rejoint la parallèle de l’horizon,
premier novembre.
18°8 au coeur de l'après-midi