En posant le regard sur un récipient1,
faire abstraction de ses parois.
À partir de cet instant,

on se résorbe dans cet espace vide.
À cause de cette résorption,
on s'identifie au vide2.

En visualisant le creux d'un vase3,
abstraction faite de ses parois,
le mental se résorbe dans cet espace vide.

À partir de cet instant,
l'identification au vide survient
& permet au corps de

brièvement4 se faire cavité ouverte,
à la chaleur maternante du soleil,
corps allongé dans l'herbe.

Face contre sol, y puiser l'énergie,
l'odeur fine & mêlée
d'herbe & de terre.

S'en imprégner.
Se relever
sans façons.

La félicité qui m'environne,
sons parasites
rendus inaccessibles

au temps du ça,
est félicité
de chaque instant.

Qu'il est bon,
qu'il est doux
d'avoir été mené à soi.


 1 Une chose dont l'intérieur est creux & vide.

2 D'après le Tantra de la reconnaissance de soi, p. 162; texte formellement adapté sans en modifier le sens. Enfin, je crois !

3 Reformulation par les exégètes du Tantra...  Par ailleurs, p. 179 il est dit que "le nombril lui-même est appelé 'vase'." Pourrait-on faire une méditation sur le nombril, avec le même effet ?

4 Ici commence le texte personnel.


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