Pour S. G.

Accueillir ces chaleurs venues d'ailleurs
comme il conviendrait que l'Europe accueille
l'autre, l'humain, le différent, le complémentaire
qui y cherche refuges loin de ces guerres:
avec bienveillance, sans complaisance ni naïveté toutefois.

Chaleur corporelle, 37°2 le matin, non ?
Un différentiel demeure.
Moins important qu'à l'habitude
sous nos latitudes,
mais il réside en l'en-soi.

Accueillir l'ombre comme un refuge,
observer la taille des glaçons qui décroît
chaque fois que l'oeil s'y pose
et s'offrir au passage de l'air plus frais.

Régler son pas sur celui de la chaleur:
le train de sénateur sied assez.

Bien sûr les espaces confinés,
les appartements en hauteur,
si mal isolés par des promoteurs avides
de profits vite engrangés,
peuvent rapidement s'avérer inaccueillants.

Après le travail,
un coin de verdure
dans le soir paisible,
même en ville un banc...
s'y apaiser avec bonhomie.
Simplement s'offrir.

Plus le corps lutte
pour se protéger
de la chaleur,
plus il y échoue,
souvent.

Homéostasie =Stabilisation,
chez les organismes vivants,
des différentes constantes physiologiques.
(Le Grand Robert)

Faire corps avec la chaleur
pour en déjouer l'exubérance.
Et se réjouir du mazout
qui se réserve pour d'autres saisons...


Le filé doux conclut cette vague de chaleur.

 


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