L’air vif et humide,
chargé d’humeurs apaisantes,
pénètre par petites goulées
dans les bronches
sans que je prenne garde
à ce faufilage.
Car tout le moi
est en Klara V.,
l’une des quatre apôtres
des évangiles du crime de Linda Lê.
Je me glisse au creux de la folie
en son univers incarcéré.
Et la lumière du
dehors s’assombrit.
Laiteuse, elle est devenue
ombrageuse, comme un exercice
d’avant la pluie. Le vent
tente le roulis
encore timide
des approches.
Récessif, son caractère peut
s’affirmer sans crier gare.
La table s’épaissit d’un miroir,
il grandit avec les cercles
qui la constellent ;
elle prend de l’ampleur.
Les bras du chamane
parodient les accueils
pleins de charme.
Le merle sautille
pour prendre abri,
en appui à cœur
de ses ténèbres vertes,
un coffre-fort percé
des ajours gris du dehors.
La pelouse lissée
s’éclaire de lumens
qui rejaillissent
sur ma feuille :
elle a jauni ;
un peu plus rieuse,
elle redevient
l’économie d’une lampe
restée éteinte.
On est les victoires
qu’on s’invente !