La sueur jaillit de l’aisselle.
Au rebord d’elle,  
la sueur hésite un instant,
puis trace un chemin sur la peau  
en se dandinant, attirée  
par la gravité du corps attablé,  
les deux coudes tenant  
le livre du moment.

La sensation d’une eau  
m’appartenant, 
au moment de former goutte.

La goutte est rare et appréciée.  
La peau soudain réactive  
la suit, attentive  
à sa descente.  

La goutte est libre d’aller  
où elle veut et  
surtout ne s’essuie pas.

J’accueille ces subreptices
goulûment  
comme autant
d'élans sains
vers la chaleur ressentie.  

L’aisselle gauche  
s’égoutte davantage:  
saturation des sens  
éveillés par le soleil
le temps d’un après-midi  
au creux de l’automne en été.


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