Peau offerte  
à l’emprise solaire,  
écoutilles ouvertes  
détente à parfaire.

Deux rosées
fraiches,  
s’épanchent sans pesée,  
en rien revêches.

Écrasement-chaleur.  
Accomplissement de la voie
dans cette humeur  
enfoncée au creuset de soi.

La joie s’installe:  
être la chaleur même  
dans la sensation abyssale  
d’être liquide poème.

Touffeur  
aucun geste  
la perception  
d’être fraise,  
se mêler  
au yaourt ultime.

Mon stock intime  
se recompose  
dans une huile câline  
sans temps de prose.

Outre à soleil  
gonflée,  
les pores  
sont ses portes.

Chaleur avivée,  
Imprégnation :
aspirée,  
je deviens poreux  
à la lumière.

Les mots se fraient  
un passage au souvenir  
de la sensation brute.  
Le stylo court sur ce fluide tenir,
encre de sang.

Le creux du dos  
devient rigole.
La lèvre s’humecte,  
L’eau mienne  
perle au front.  
Thermostat.

J’absorbe  
le bleu solaire.
Une fixité  
me cloue  
attentive  
permanence  
du plaisir.

Et puis le vent
opportun
avive sa caresse,  
remue l’air  
autour du corps.

Le stylo court,  
percutant le moment  
sur les lignes,  
sans automatisme.  

Un ravissement.  
Une expérience.

Mon eau  
bouillonne.

Paupières closes
je la sens poindre,  
tel un matin d’aube,  
regard assouvi  
au jardin paresseux.

À sa manière,  
dans la même chaleur,
le vent prolifère   
avec les mêmes odeurs.

Suivre au plus près  
les cadeaux offerts  
sous mon coin  
de couverture stellaire.

Se poser avec  
la fenêtre bleue.
Ils sont à cueillir  
au gré d’une palette inventive.  
Lumière.


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