Jeune félin,
tout en précautions de soi,
à la robe immaculée de noir,
avance chaque patte
avec cet infini tremblement
des toutes premières fois.
Le ballet des coussinets
est une chorégraphie
aérienne, comme si
toute la vie en dépendait.
Le regard bleu prend
l’humain en compte,
son babil le rassure,
mais il comprend
que la visite des lieux
est pour une autre distraction,
plus oublieuse
de signaux visuels.
Il poursuit la trace
des odeurs sur la sente
des caresses de l’air.