Bleu blanc neige du matin
Rouge au cœur serein.
La température dissout
avec parcimonie
l’ornement neigeux
de quelques branches.
Il neige des abandons soudains.
S’émanciper de la rigueur d’être une image de soi, fausse comme toute représentation.
La flamme ronronne à l’œil dans une effervescence dressée, tendue vers les limites de son foyer. La lumière transperce les nuages en des fentes lumineuses. Elles suffisent à ouvrir l’univers de nuages. Entrevoir le ciel au bleu de l’ouest fascine l’espace de lumières fendues.
Une fleur séchée arrosée de neige se dandine dans le vent qu’elle révèle.
Comment soudain sourdre à soi sans qu’il y soit rien fait ? D’où vient la source qui nous irrigue ? Où coule-t-elle ? Quels sont nos rus et nos torrents ? Sommes-nous lieu clos ou de passage ? il y passe l’air, les sons, les images, il s’y effleure des sensations tactiles, gustatives, olfactives. Et pourtant nous nous considérons comme un lieu clos, forclos à l’échange…
La neige se repoudre le nez
en se regardant dans sa psyché.
Élégance de la chute:
le vent s'innove oblique,
il bouscule,
crée les parcours individuels.
(Car février 2013 fut souvent neigeux et glaçant...)