- Qui vide les deux cendriers, ici ?
Le brumisateur à neige
s’insinue à travers le panier.
Jardin, l’hiver en ville.

L’arbre radicalement éclairci
sert de perchoir au pigeon
qui fait le gros dos
tout en haut, tout en haut.
Jardin d’hiver en ville.

La terre survit
sous l’enchevêtrement sans grâce
des fenêtres multipliées,
ôtant toute envie de même imaginer
y faire une bronzette,
le soleil et la semaine revenus.
Jardin, l’hiver en ville.

Mais ces paires d’yeux braquées
sur la plastique supposée
du corps invisible à l’oeil nu
en cette saison.
- Qui vide les deux cendriers, là-bas ?
Tapis blanc. Traces d’oiseaux.
Jardin d’hiver en ville.

Lierre arrêté dans sa progression murale.
Attente sage de la montée de sève.
Agrippé fermement …
au vert de ses feuilles
en bas de l’escalier,
Jardin de ville en hiver.

Marches encombrées
de feuilles mortes
et de tiges de lierre
très aventureuses.
Un peu casse-gueule,
ce jardin de ville en hiver.

- Qui vide les deux cendriers, finalement ?

Atelier Imaginaction 13 02 10 avec Michaël Lambert; retouches 14 & 15 02 10.


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