L’aube qui vient met en secoue
toutes ramures dénudées.
Les moins attachantes sont déjà
à terre. D’autres finiront par
se rendre à l’évidence:
s’accrocher n’est que coquetterie.

Une sédition arbustive est
entraînée par ces branles venteux.

Chaque arbre a sa façon bien à lui de suivre
l’humeur
en sursauts du vent.  
Par moments, ils sont
une caresse tendre.
À d’autres, un ballotement sec,
comme s’ils mettaient à l’épreuve
leur résilience apprise.

Ce vent révèle une tortuosité branchue.
Il anime la fenêtre sans discontinuité.
Chaque branche, chaque tronc y va d’un
hochement contraint,
jusqu’à
révéler la raideur d’une limite.

À la mi-journée,
ce vent n’atteint pas
la quête nourricière des pies.


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