8h05
Au flan de la montagne s’écoute
le rythme pulsé de son magma
enfoui au fond de ses tuyères rêvées.

L’oreille presse l’herbe humide,
apprécie la distance de la vibration ennemie
et accompagne la main du café fumant.

Le matin parcourt l’espace d’un vent faste,
matière sans égale de l’impalpable.
Il y adosse sa palpitation sage.

Le cœur a appris la maitrise régulière
du souffle qu’amortit la main d’un soutien
balayé par les canaux innés du dedans.

S’effacent alors toute courbature
dans un silence sourd et paisible
qui apprécie l’alternative lui confiée.

Une tendresse animale resape
le flux tout au creux du tout qui se creuse en elle
pour parvenir à l’utopie quotidienne.

L’air net nettoie les voies de l’inspir
et de l’expir. Il afflue, il reflue
juste content de passer par là.

Des moineaux ébouriffent la haie
accueillant au passage l’humain
porteur d’un courrier matinal à lire.

8h55
La maison pulse d’une vigueur vive.
L’air s’y propulse dans de fraiches errances,
entre livres et papiers épars.

9h25
La patience délivre le soleil d’un toit.
Il inonde la vitre, trop bas encore
pour abreuver la table-écritoire.

Il finira par conduire le regard
vers le fond d’une bibliothèque,
avant d’en effacer d’une avancée l’impact.

Le soleil joue à cache-cache derrière
le tronc de l’arbre épaissi par le temps.
Les branches se dandinent aux vents de l’exploit.

Shiva, la statue, rend l’air fébrile
autour d’elle, accueillant la marque du soleil,
tel un hommage qui tairait son nom.
9h55. 7.1.14


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