La vie renouvèle le sens du printemps.
Une joie naît au cœur du soi &
s’émeut d’une vibration.
Un cycle végétal soutenu
ameublit l’horizon écarté
vers une lumière nourricière.
L’esprit s’y prolonge sourire
attentif, plus serein,
accroché au réel proche.
Fragile, impermanent, éphémère*,
l’instant emporte un potentiel
au creux d’un son tenu & tonique
qu’émet le corps paupières closes
ointes du souvenir des pointes dressées.
Ainsi s’éloigne une raideur questionnée,
se tourne une page,
se franchit un seuil,
s’apaise une vigilance.
* D’après D. Charneux, Nuage et eau, Espace Nord, 134-5.