Être liquide sans l'urgence des cascades...
L'oeil quitte l'ouvrage, l'instant attentif au paysage immobile.
L'oeil revient au fou de poésie et au jeune Kikaku*.
Le disque ensoleille
la fenêtre: il s'évapore d'un repli.
Le clocher en contrejour fond en son sillage bords vibrés, contours dilués.
« Les dix sages ... eux aussi font du haïku leur raison de vivre. »*
Cette lumière surpasse tous les artifices, le temps d'un caprice.
La main se tend à nouveau vers l'interrupteur.
La rousseur* de l'automne atténue l'heure hivernale.
Ne rien prendre au pied de la lettre: considérer,
avec un à-propos distancié, d'être bienveillant.
L'équilibre en soi éclôt du paisible. Le souffle consume l'in-quiet.
Deux mains envisagent l'attention qu'hébergent les paupières closes.
L'oeil vague posé nulle part vaque sur la viduité
de l'instant. La flamme l'attire: son éveil ronronne pas loin.
Le vent accentue la transparence des ramures tantôt hivernales.
La faune souterraine avale ces offrandes loin des souffleries...
La pie sautille, sur le qui-vive. Table d'émerveillements
prolonge le séjour sensible au trajet dont l'hémisphère
enfonce la trace: jeux d'ombres immobiles.
Chaque instant glisse sans recours. Lumière diffuse
estompe les ombres au sol. Chaque rebord modifie l'ambiance.
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