L’arbre se retire
à quelques enjambées
de la nuit.
Je guette l’instant
où il sera
fondu dans le décor.
L’arrière-plan s’estompe.
Les gouttes à l’avant-plan
font presque tout le décor
La masse de branches
se fait indécise,
comme figée
dans la mélasse noire
qui l’envahit.
Je lève le nez:
gouttes sur fond noir.
La nuit se retient.
La nuit nous retient
dans sa nuit.
La nuit retient le jour,
prisonnier de son égo.
La nuit noircit
le bleu du ciel.
La nuit se durcit.
14.12.12