L’île assise et ouverte  
meurt en s’usant de douleur
fondue aux pôles étanches.

Le ciel avale ses plaies,  
sous un linceul de lumières,
se souvient de ses ombres
à l’oubli d’un monde sans nuit.

L’âpre feu se dérange  
par un ciel fermé.

Le vrai avale la croyance  
aux lendemains sur le qui-vive.
Ils y élanceront leurs lueurs oubliées.

L’âme flambe au cœur d’un mot.

Une moue  
se dessine,  
se pâme  
et se range.

 


Avec un vivier de mots de Carl Norac, Le voyeur libre, Éditions Les Éperonniers, 1995: premier nom et dernier verbe de chaque poème des Outils du voyage, première partie du recueil.

 


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