La page caresse
la pointe des doigts
d’un geste lent et répété,
comme s’il s’agissait
d’en sentir le fil.
Des feuilles s’allument de-ci de-là.
La lumière qui les inonde
les fait frétiller de joie.
Les taches de couleurs abondent.
L’harmonie visuelle de la haie
crée une jouissance à l’œil
au parcours habillé de tendresse
face à tant de discrétion.
Le vert tendre de la nature
au premier contact solaire
s’évanouit dans le regard
quand le soleil persiste.
Il se bouquinera
une tendresse diffuse.