Cette douceur d’air apprivoise le corps
d’une immanence retrouvée.

Ils se savent éternels et fortuits.
Demain est un autre toujours.

L’instant se prolonge depuis le midi.

Le corps: s’y loge une chaleur
accueillie avec humilité.

Ouverture totale du soi
à l’univers ainsi pleinement dévoilé.

Le soleil ameublit la peau,
chauffe le plastique,
accumule des thermies
accrochées au corps
à travers pores et éclats.

Se gaver aux limites de la fixité même
cette chaleur finement ventilée
d’un flux discret, accrochées au corps
qui caresse la peau offerte.

Passé 17h, il n’en est que 15 pour le soleil;
j’adhère ici et maintenant,
hic & nunc, à l’heure estivale
au nom de ce festival coloré
au cœur de chaque pore.

Un mince voile nous vole le privilège
d’offrir le corps à la caresse solaire.

S’enfile le pull, ce conservatoire.
Le soleil s’écarte, l’ombre gagne l’herbe

L’air qui s’enherbe rend palpable
la fraicheur de la terre. Écart avant le contraste.

9 & 10 4 15 journées anticycloniques


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