Avec l'aide de mon vieux complice, le Dictionnaire philosophique d'A. Comte Sponville… un hommage à l’amitié.
La complicité naît de la confiance qui est première. La confiance est « comme une espérance bien fondée ou volontaire, qui porte sur le présent, sur ce qu’on connaît, sur ce qui dépend de nous puisqu’on est maître au moins de sa confiance: on choisit ses amis et ses combats. « Cela n’empêche ni l’erreur ni la déception, mais vaut mieux pourtant que l’espérance aveugle ou la suspicion généralisée. C’est comme une foi en acte: foi, non en l’homme, mais en tel ou telle que l’on connaît, et d’autant plus qu’on le connaît davantage: ce n’est plus foi mais CONFIANCE. Son lieu naturel est l’AMITIÉ.
« La confiance n’est jamais due ni toujours bonne. Aussi n’est-elle pas une vertu – c’en est une en revanche de la mériter. Nous avons raison d’enseigner aussi la défiance à nos enfants. Il est toujours bon d’être fiable; pas toujours de se fier. » (ACS, confiance 199).
CONFIANCE – COMPLICITÉ - AMITIÉ
Une triangulation paisible unit les amis. Elle s'épanouit davantage encore dans l'authenticité.
« AMI, celui que, / AMIE, celle que
vous aimez et qui vous aime, indépendamment de tout attachement familial, professionnel ou érotique. »
L’amitié de proches épanouit davantage en ce qu’elle tend vers la plénitude de soi par la détente, la (beaucoup) plus libre circulation de l’énergie en soi, entre soi et avec l’énergie environnante.
C’est amusant comme le mot « complicité » est un mot qui tombe juste, comme par une intuition sûre d'elle.
Dans ce contexte amical, la complicité ne connote rien de négatif contrairement à complicequi tend vers acolyteaussi bien que vers aide. Elle est connivence, en bonne entente, en bonne intelligence avec la définition même de l’amitié.
Cela faisait quelque temps que je ne m’étais plus plongé dans ACS. C’est toujours formateur, en tout cas cela dégage des pistes dans un domaine qui est cher et proche, l’amitié.
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