Temps neuf

La nuit s'efface du visage.
Les yeux accommodent la lumière.
La brume des entrailles lève la voile.
Le front dégage la vue.
La pensée approfondit l'espace intérieur.
Le passage accomplit la vigueur.
Le son né au corps
se fraie un chemin sonore
au souffle tenu.

   
  Amusant contre-usage
du bonheur-du-jour
la nuit.
L'activité de la conscience s'y exerce
avant la nuit du corps
où le sommeil éteint
ce foyer lumineux intérieur
de la conscience,
sans traces le matin venu
de ses pérégrinations nocturnes.
 
    La main écarte la tenture et le rideau.
Circulez. Rien à voir.
Une pluie mouille l'environnement proche.
La fenêtre perle.
Il frissonne au corps
une sympathie avec le cocon
maintenu autour de soi. 22 10 17
 

Premier temps

Il se soumet au pas,
chambellan des libertés.

Vessie parcourue
par des lanternes-lucioles
à la manœuvre.

Sur le détour endormi,
chaque pied pose le corps
dans l’espace contraint.

Tribulations sans recours.

Un regard sans maître
fend l’air & la foule.
Fertile & ajouré,

le croissant de lune rutile.
Il repose l’œil
de moindres sagesses.

   
 

Deuxième temps

L’attrait du subjonctif aimante
une attirance souveraine
pour les irréguliers du langage,

parcourus de strates allusives
aux détours fascinés
par une érudition amateure
& sans faille.

L’émotion comble l’impasse du dehors des choses
d’arrogances sans lendemain
de linguistes de plus stérile obédience.

 
   

Troisième temps

Chaque tranche de franche dérobade
épelle les soubresauts arrondis
au malheur des jours sans lune

 

Quatrième temps

Cette ferveur à être
festonne au corps une joie
que le corps nocturne de soi

porte avec l’élégance désuète
de villes victoriennes d'Inde du Sud,
si calmes en leurs ségrégations coloniales.
29 05 17

 

 







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