Avoir été si longtemps à l’inverse de soi,
comme à l’avers d’une vie mal montée,
qui s’échappait sans être perçue,
plus souvent à la renverse qu’à son tour,
invite, maintenant qu’elle va plus juste,
à jouir de chaque instant qui passe,
justement parce qu’il passe sans pourquoi,
davantage certain d’être orienté
dans la bonne direction,
d’avoir été remis sur un chemin débardé
des scories de non-soi
qui l’encombraient sans lui être utiles.


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