Le corps s’envisage éveil.
Il sent un homme
penché sur un cahier.

Les pulsions venues à lui
s’écrivent sans tourment.

Se forme dans le rectangle
ouvert sur la nuit
une lune fière du trajet
mûri dans un ciel étoilé.

Le silence afflue au sens.

L’ardeur douce de la lune
s’allie à l’éveil fait
dans la relative fraicheur du lieu.

Entente cordiale avec soi:
le cœur accomplit son geste
délié de toute contrainte.

Se façonnent au foyer
quelques certitudes nées
loin de tout paraître.

La paix née au-delà du dire
fascine l’intimité
que l’instant fait vibrer en soi.

Paul Veyne, laissé au milieu de son gué,
fait de l’œil.

Le corps vibre au son tenu
pendant que la prose fluide
glisse sous la main
amoureuse du style ainsi posé.

La tisane inocule les conduits
sur son passage
d’une chaleur peu contractée.

Le corps amadoue le boyau
d’un souffle se mêlant à celui de la tasse.

La nuit a une jaunisse d’éclairage.


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