Auront-ils un pape ? Quand Nanni Moretti s’en mêle, l’humain prend le pas sur la foi, les dogmes et l’institution. Michel Piccoli surpasse toutes les interprétations pensables. Il transcende et reprend l’Homme à la base. Il s’arme petit à petit de son passé absent et d’une immense humilité pour abonder dans l’homme qu’il avait visiblement trop longtemps oublié d’être sous la soutane cardinalice.
N. Moretti est convaincant psychanalyste avec tous les cardinaux qui écoutent et lui dictent ce qu’il peut demander; il est plus surprenant en coach d’un tournoi de volley sous les fenêtres de l’appartement papal, inoccupé mais un garde suisse est chargé de feindre une présence: si peu protocolaire, finalement…
Pendant ce temps-là, vêtu comme tout homme d’âge fait apte à la sagesse, M. Piccoli déambule dans Rome: un bus, un théâtre, un hôtel… bref, il vit. Le sermon d’un modeste curé le mettre sur sa piste profonde, avant deux scènes majeures et finales du cinéma italien. Précipitez-vous tant qu’il est à l’affiche ! [Si vous êtes sûr-e-, ô lectrice, ô lecteur, de n’aller point voir ce film, cliquez ici pour lire la suite…]