Être assidu
à toute lumière
intérieure,
solaire,
électrique –
de toutes
intensités,
teintes & nuances.
Probable contexte
d’un sentier étroit,
passage ténu & secret,
s’attisant
sous des pas
hésitants
& sereins,
tâtonnant
la voie
que
chaque jour
leur ouvre.
L'air d'avant l'aube
bruine si fin qu'elle en devient
comme impalpable.
D’un détachement conquis,
avancer petitement.
Maints piétinements;
moult chemins rebroussés
voisinent des progressions
assidûment timides,
observatrices d’elles-mêmes,
jamais acquises,
volontiers questionnées.
Comme si jamais
n’en croire ces sens,
comme si chaque jour façonnait
une attirance
privilègiée, vermeille,
chaleur chaude
d’une intériorité,
claire
& galvanisée.
Vaquer.
Au lire.
À l’écrire.
Puisqu’ils sont sur le chemin,
dans la morsure froide
de l’air sur la peau.
Bontés faites à soi,
un peu autarciques & très retirées,
contreparties du social consenti
en une matoise prudence
d’un soi à l’écart,
à contre-courcuit*.
Sagesse apprise
à l’éveil de soi,
sans renier
les apports
paternel
& amicaux.
De chaque couple aussi
se retirent des traces
sans passéisme,
sans les alourdir
de présences insidieuses
ou de regrets éternels.
La vie des idées,
portées par un flux
qui n’est pas uniforme
comme si la monotonie
ne faisait pas partie
du chemin.
Au plus profond
de l'étant,
siège du vivant.
Au plus vécu
de chaque instant,
l'arpège dérivant.
* Tel que retrouvé en p. 12 du carnet 162, circuit court à contre-courant, j’imagine. Mais les voies de l’éveil sont insoupçonnables...
Proximités: Homogène / Comme si / Être un glaneur devenu / Être assidu à toute lumière / Portrait chinois en ermite de banlieue