Il y a des moments où il parait légitime de se demander si la science fait toujours bien de découvrir de nouveaux sujets d’étude.
Bien sûr, savoir le pourquoi d’une maladie est une avancée vers un remède. Le prix à payer en liberté face au monde médical est parfois fort élevé.
Laisser l’Homme en paix, de temps en temps, lui lâcher les baskets, c’est aussi une option, non ? Car toute recherche fondamentale en médecine humaine débouchera un jour sur des applications thérapeutiques et pharmaceutiques conduisant à monnayer encore un peu plus notre durée de vie. Cela a même l’air de « les » amuser. Quand il n’y en a plus, il y en a encore. Le microchimérisme semble appartenir à cette catégorie de recherches qu’il vaudrait parfois mieux oublier un peu.
Ou alors, « ils » cherchent s’ils veulent, avec de plus fermes balises déontologiques établies à l’extérieur du monde médical et de ses nombreux lobbies. En effet, un comité de déontologie de l’Ordre des médecins est toujours touchant d’angélisme protecteur quand il se sent obligé de communiquer. Il dissimule souvent plus qu’il n’en dit. Et, autre condition, ils respectent aussi le choix de ceux qui souhaitent voir libéraliser l’euthanasie volontaire, le suicide assisté, enfin bref ils mettent des produits indolores à disposition pour en finir avec la vie quand un individu l’a décidé. Prolonger sa vie au-delà d’une certaine limite, propre à chacun, c’est immanquablement livrer son corps au corps médical, pieds et poings liés, et ils font en règle générale durer le plaisir jusqu’à ce que la planche à billets ait assez tourné en leur faveur…
Ben oui, la science devrait avoir des limites, s’interdire d’explorer certains sujets. La dynamite, la bombe A, Dolly, les OGM, l’agent orange, l’asbeste-ciment sont autant d’exemples de ces limites transgressées. Les Hommes s’en mordent aujourd’hui les doigts, enfin ceux qui ne font pas du blé avec…
Par contre, j’ai des idées plein la tête pour des chercheurs en mal de recherches socialement utiles au plus grand nombre : comment éradiquer la faim dans le monde – sans OGM !-, limiter les naissances de façon civilisée, balayer les maladies tropicales, enfin nous débarrasser de toutes ces pestes frappant les populations pauvres de la terre. Bien sûr, il faudra expliquer à quelques-uns qu’il vaudrait mieux ne pas s’emplir les poches aussi à ras bord… cela aussi peut faire l’objet d’une recherche… financée par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.