Pour les enfants, c’est par ici que ça se passe. À partir de 5 ans et jusqu’à plus que centenaires, précise la 4e de couverture!
Pascal Leclercq, poète de la mouvance liégeoise, n’en est pas à son premier livre pour lezenfants.
Le texte, répétitif en diable, nous promène dans un imaginaire rompu aux (bonnes) surprises. Il exigera de votre lecture à voix haute quelque prouesse en variant le ton, le rythme, etc. N’oubliez pas de sourire… C’est tellement (faussement) répétitif que les enfants à qui vous le lirez en auront plus leur argent.
Le texte est soutenu par de beaux dessins pleine page de Paul Mahoux qui serviront à prolonger l’échange sur base de l’imaginaire qui sourd des images colorées.
L’absence de mièvrerie, de nunucherie, le côté complice et farceur, fait de ce livre une belle manière de prendre en compte l'imaginaire débridé des enfants.
Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer ici l’extrait qui figure sur le site de l’éditeur:
On disait
qu’on était des chats,
qu’on avait le poil noir et soyeux,
qu’on marchait sur des coussinets,
qu’on regardait le foot à la télé,
avec l’air paresseux
pour ne pas se faire prendre.
On disait
qu’on sentait le monde
avec nos moustaches,
qu’on déplaçait les choses
d’un coup de patte,
qu’on voyait dans le noir passer
des monstres violets,
qu’on ne disait rien
pour ne pas se faire prendre.
On disait
qu’on s’était mis au lait,
qu’on savait miauler,
qu’on mangeait des croquettes et du pâté,
qu’on ronronnait quand on nous caressait.
Pour finir on disait
que ce n’était pas vrai
qu’on n’était pas vraiment des chats
et qu’on offrait des lunettes
à ceux qui s’étaient laissés prendre.
Il a été précédemment rendu compte d'un autre ouvrage du même auteur: La vie grouille d'insectes, le monde de tracas. Une bien belle plume que voici.