À la fin de l'ouvrage Petites pages pour un petit page de Léo Barthe, publié en 2016 par les éditions L'âne qui butine, Arnaud Laimé signe une postface intitulée Libres masques. Chaque phrase où le mot masque figure peut donner lieu à un double-entendre comme disent les Anglo-saxons, les Écossais & les Gallois... en ces temps pandémiques (4 ans plus tard...; l'anachronisme est assumé ! Il tient du jeu...)
« Abeille & Barthe, deux visages pour un même homme, et donc un masque, sinon deux, & de nouvelles tensions: qui est qui ? », s'interroge A. Laimé qui poursuit: « qui est qui ? Qui est le monstre ? Car le masque, qui fige l'expression & donc la vie, porte en lui, par essence, un caractère monstrueux. » 96
« Perdre visage humain c'est se rappeler que ce dernier n'est qu'un masque lui aussi. ... C'est porter la rencontre à son plus grand risque que de s'en tenir au masque... » id. Ce bas-les-masques est l'objet du Tombeau, dûment signé J. Abeille.
« Le masque peut s'enrichir du déguisement qui participe au plaisir de se peindre, de se dissimuler pour mieux s'exhiber, de s'offrir pour soi au regard des autres. » 97 Je suis surpris de ne presque jamais entendre parler de carnaval de Venise quotidien dans la population ? Personnellement, je ne connais qu'une personne qui soit allée faire ses courses une fois visage ganté d'un masque contre la peste, accompagné d'une vêture très sophistiquée...