« Le poème est la sténographie d'une vision » chez les cavaliers barbares. « Il arrive que l'espace qui nous entoure offre à nos yeux un arrangement d'objets, de formes et de couleurs d'une nature telle que pour un fugitif instant il n'y a plus de contraste ni de fontière entre les méandres de notre rêverie & l'ordre secret du monde. ... Quand enfin on demande ce qui fut senti de si précieux que l'on recherche la formule qui magiquement pourra le restituer, la réponse est invariable: l'éveil. »
« Ce mode d'écriture, à peu près le seul que pratiquent les cavaliers, & encore pas tous, est rare et cependant si essentiel qu'il m'a parfois semblé que pour certains il constituait le sens et le fondement de leur vie, comme s'ils ne cherchaient pas à donner à leur existence un but final – ou définitif – mais à la repaître de ces instants d'ouverture. » Les barbares, 105.