Alors qu’elle descend de l'échelle,
Soudain rouge de sueur,
La tignasse empoussiérée,
Des mèches électrifiées
Fuyant sa voûte crânienne,
Eloïse tombe.

Oh! La chute n’est pas mortelle
Mais quelle grâce,
Quelle emphase !
Quand elle virevolte,
La tête la première
Et sans aucun combat.

Elle ne reste pas au sol
Très longtemps
Juste assez pour qu'il la contemple
Dans toute sa défaite
Empourprée de douleur,
Démunie, comme une enfant.

Bientôt, à contre gré,

Il s'avance,
Main tendue,
Tête haute,
Il la relève,
Lui caresse l'épaule.
Il scrute avidement
Toute sa personne,
À la recherche d’une genèse lente
Et bleue sur une parcelle de peau.

Rien ne transparaît encore,
Seule sa respiration chaude,
Haletante, témoigne :
Eloïse est une fleur bourgeonnant
Au tison de la détresse.
Et ses prunelles s’agitent
Dans un noir battement d’aile
Affolé. Il y saisit
La caresse qui palpite
Une promesse de douleur.

Il l'invite à remonter en haut de l’échelle.

(Atelier de février 2011)


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