Du point de fuite du ciel à l’exil sur la terre
N’y a-t-il donc qu’un pas, tout noyé de lumière?
Hâves et fatigués, assis sur leurs valises,
Les pieds posés au sol devenu leur hantise,
Les voyageurs attendent un signe qui ne vient pas
Qui leur dirait vers où encourager leurs pas.
N’y a-t-il donc qu’un pas, tout noyé de lumière
De la perte d’un sol à l’exil sur la terre ?
Du cœur glacé d’effroi au corps figé de larmes,
De l’espoir lacéré au souvenir du vacarme
N’y -a-t’il donc qu’un pas, tout noyé de lumière ?
N’y-a-t’il donc qu’un pas, tout noyé de lumière
Pour défaire des hommes leur envie d’être en vie
Qu’il n’y ait plus de place que pour leur agonie?
Domi Lejeune 30/03/2013
Incitation de Karel, un poème sur un tableau, ‘L’exil’, Philippe Gibbon, gravure en taille douce, 1978