Détourner le regard d’un bruissement de cils
Se vêtir tout entier de l’onde redondante
Et rompre insidieusement l’inanité
D’un bercement gracile et silencieux

Reconnaître l’aubade sous les draps chiffonnés
Le prélude est la fin de toute résonance
Euterpe a soufflé dans sa flûte enchanteresse
Et muse comme nulle autre de cantiques caresses

Ainsi sonne le la laconique et prégnant  
Tandis que s’immisce l’opaline pâleur
Qui balafre l’obscur d’une étrange lueur

Déjà s’évapore le souffle chimérique
Déjà le clairon sonne la fin de tout repos
Mais la main leste endigue ces matines infernales.


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