Il est passé ce temps où j’étais jeune et belle
Où l’homme que j’aimais et qui aimait écrire
Se fendit d’un sonnet qui me fit tressaillir
Il dédia son poème à « la femme infidèle »…

Je conservai longtemps caché sous la dentelle
Ce billet doux plié que j’aimais à relire
De l’amour ne restait qu’un lointain souvenir
Les effluves fanés d’un bouquet d’asphodèles

J’ai fini par brûler ce témoin du passé
Après tout ce n’était qu’un morceau de papier
La jeunesse avait fui et les amours aussi

Qu’il serait doux parfois de faire marche arrière
De croire aux mensonges d’un amoureux transi
De se dire à nouveau c’est pour la vie entière.


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